Anna Maria Campogrande: “Le projet d’intégration de l’Europe a été déformé et entravé…”

Le projet d’intégration de l’Europe a été déformé et entravé par les adhésions des derniers, nouveaux, Etats Membres de l’est Europe qui, souvent, ne partagent pas grand choses avec les anciens et notamment avec les fondateurs.

Claude Cheysson, ancien Commissaire de la Commission Européenne, avait compris le danger qui incombait sur l’Europe communautaire par des nouvelles adhésions hâtées et irréfléchies et, avant de quitter la Commission à la fin de son mandat, avait laissé un document dans lequel il exprimait ses inquiétudes. Dans ce document il affirmait que la Communauté Européenne avait, bien sur, la vocation de s’élargir mais pas au prix de s’autodétruire. Dans ce contexte, afin de préserver l’Europe de dangereux stationnements, dérives et déviations, il préconisait la planification institutionnelle d’une Europe à cercles concentriques où, au centre, se trouveraient les Etats Membres qui partagent tous les aspect et les avancées du processus d’intégration en cour et, au tour d’eux, les autres Etats Membres disposés en cercles, plus au moins rapprochés, selon leurs degré d’intégration.

Jusqu’à présent ce dispositif n’a jamais été prix en considération, notamment du fait qu’un Royaume-Uni, hors de l’Euro, n’aurait jamais accepté de ne pas être au centre avec les grands Etats Membres de l’UE. Aujourd’hui, si jamais sa sortie de l’UE devait se réaliser, on pourrait envisager de réaliser le dispositif préconisé par Claude Cheysson qui, à mon avis, serait à même de ramener le processus d’intégration sur des bases plus solides et le faire avancer plus facilement et plus correctement.

Je suis d’accord quant au plan d’action, proposé par Albert Salon, à soumette à Ursula von der Leyen, dont l’Europe à centres concentriques devrait être l’un des dispositifs à envisager.

Anna Maria Campogrande

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